Walid Khalid Abdullah Ahmad, âgé de 17 ans, est le premier enfant connu à avoir été tué dans une prison israélienne.
Source : Sharon Zhang, Truthout
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Mati Milstein / NurPhoto via Getty Images
Le premier enfant palestinien connu à être tué dans une prison israélienne, Walid Khalid Abdullah Ahmad, a été affamé, il souffrait de maladies non traitées et a été battu à plusieurs reprises par les gardiens avant de mourir le mois dernier, selon le rapport d'autopsie.
L'autopsie montre que Walid Khalid Abdullah Ahmad souffrait d'un « amaigrissement extrême des muscles et de la graisse, mis en évidence par un abdomen enfoncé », causé par une « malnutrition extrême et probablement prolongée », a rapporté jeudi Defense for Children International-Palestine (DCIP). Son corps présentait également des traces de coups sur la poitrine et l'abdomen pendant son incarcération, comme l'a montré le prélèvement d'air, a indiqué l'organisation.
Au moment de sa mort, Ahmad souffrait également de maladies telles que la gale et la colite, qui ont probablement causé de la diarrhée et de la déshydratation. Il présentait un certain nombre d'écorchures et de coupures sur le nez, la poitrine, les hanches et le cou.
Son autopsie a été réalisée dans un établissement de Tel Aviv. Les autorités israéliennes ne rendent pas son corps à sa famille.
« L'autopsie de Walid indique que les gardiens de prison israéliens l'ont systématiquement affamé et maltraité pendant des mois, jusqu'à ce qu'il s'effondre, se frappe la tête et meure », a déclaré Ayed Abu Eqtaish, responsable du programme de responsabilisation de la DCIP.
La DCIP a déclaré qu'il était clair qu'Ahmad s'était vu refuser des soins médicaux, alors qu'il souffrait de nombreuses affections potentiellement mortelles, ce qui constitue une « violation manifeste » du droit international, selon la DCIP.
« La privation de nourriture est un outil de génocide qui vise à affaiblir et finalement à détruire le corps et l'esprit des enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes », a déclaré Eqtaish.
Les autorités israéliennes détenaient Ahmad, âgé de 17 ans, dans la prison de Megiddo, un camp de torture tristement célèbre pour les sévices qu'il inflige aux détenus palestiniens. Ce camp est particulièrement connu pour les sévices qu'il inflige aux enfants.
Il avait été arrêté par les forces israéliennes à son domicile en Cisjordanie occupée en septembre dernier, au milieu de la nuit, et se trouvait en détention provisoire lorsqu'il a été tué.
Le 22 mars, Ahmad s'est effondré et s'est cogné la tête alors qu'il marchait dans la cour de la prison. Les gardiens ont refusé de l'aider, même après que d'autres enfants détenus aient appelé à l'aide. Les enfants l'ont donc porté jusqu'à l'entrée de la cour, où des gardiens israéliens l'ont pris en charge avant qu'il ne meure, selon la DCIP.
L'avocat d'Ahmad, Firas al-Jabrini, a déclaré précédemment que les autorités israéliennes ont refusé à plusieurs reprises les demandes de visite d'Ahmad. Il a également déclaré que les prisonniers détenus avec Ahmad pensaient qu'ils contractaient des maladies à cause de l'eau sale et du fromage et du lait avariés qu'on leur donnait en prison.
Le corps d'Ahmad est l'un des 72 corps de Palestiniens qui ont été tués dans les prisons israéliennes et dont les familles ne sont pas informées. Les forces israéliennes détiennent actuellement 10 000 Palestiniens, dont des centaines d'enfants ; le chef d'accusation le plus courant contre les enfants emprisonnés est le jet de pierres.
Récemment, la DCIP a signalé que le nombre d'enfants détenus par Israël en « détention administrative » - ce qui signifie qu'ils sont détenus sans inculpation ni jugement - a atteint un niveau record, avec au moins 112 enfants.
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Sharon Zhang est rédactrice à Truthout et ses sujets de prédilection sont la politique, le climat et l'emploi. Avant de rejoindre Truthout, Sharon a écrit des articles pour Pacific Standard, The New Republic, etc. Elle est titulaire d'un master en études environnementales. On peut la suivre sur Twitter : @zhang_sharon et Bluesky
Source : Sharon Zhang, Truthout, 03-04-2025
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises